GILBERT  SULTANA

 

Bonjour AIN SEYNOUR

Pourquoi  AIN SEYNOUR ? Parce que j’arrivai dans ce village d’environ seize familles européennes au milieu de multiples mechtas qui nous entourent

Moi Gilbert SULTANA né à LAVERDURE en, 1943 mes parents achètent la ferme à madame VASSACO  veuve mère de deux vieilles filles ;en 1946 j’avais trois je me rappelle encore courir sur les sacs de blés entreposés dans la grange ;et j’ai grandi au milieu des voisins avec qui avec qui à l époque nous formions une grande famille ;de l’école à la maison  tous les jours mes meilleurs ammis étaient HENRI et GENEVIEVE VINCENT. Enfants de MR le maire d’ AINSEYNOUR sans oublier GILETTE  la fille du garde forestier ; mademoiselle  PRADELLE nous faisait l’école ; à 12 ans le certificat d’étude ; je me rappelle que mes parents m’avaient offert un beau vélo  rouge en récompense de ce résultat et ils m’ont  mis en pension au collège technique de BÖNE ; redoublant ma 4ème   et sur cet échec mon père m’a ramené à la maison pour l’aider au magasin épicerie que les indigènes appelaient.  RHANOUT  il faut dire  que l’épicerie avait été ouverte suite aux événements D’ALGERIE 

 ; ne pouvant plus exploiter ses terres après les menaces du FLN. ; De tuer le bétail  et la vie continua

Madame VINCENT  cliente fidèle ;tous les jours passait devant la poste en rentrant chez elle s’arrêtait au magasin et donnait des nouvelles du village ;madame LAVIGNE sa sœur receveuse des postes je me rappelle bien de monsieur LAVIGNE  ami d’enfance de mon père  Marius assassiné  par les fellagas  c’est à cette époque que la  vie devenait préoccupante ;combien de fois le soir dans la nuit l’on essuyait des tirs de mitrailleuse venus des forets avoisinantes  pourtant nous étions entourés de militaires d’où  la plus fort contingent se trouvait au petit cheminot

Je me rappelle d’Octave  ROUGET de ses deux soeurs  qui habitaient en face de chez nous ; Octave rentrait ses vaches tous les soirs de peur  de les voir abattues ou volées »es par les rebelles  .madame BOURCIER  drapée dans sa longue robe de laine été comme hiver  avec ses quatorze chiens au milieu de son jardin fleuri combien de fois aies je attendu le car venant  de BÖNE  .dont l’arrêt se trouvait devant le café des sœurs LLORY c’était pour moi une des rares distractions ou l’on pouvait voir un peu de civilisation

Mais hélas cette liberté devenait de plus en plus rare ;car les zones interdites interdisaient beaucoup de déplacement et les menaces des rebelles ; les FRANÇAIS  devenions les bêtes noires à expulser d’ALGERIE   avec mon père avions blindé les portes d’entrée  et la peur au ventre nous avions décidés d’aller dormir tous les quatre  sur le  parc à cochons que l’on avait construit au fond de la cour et qui abritait une dizaines de cochons bien rose ; endroit sure que les rebelles de confession  musulmane  ne viendraient pas  visiter   ;et les jours et les mois passaient  dans cette peur et ‘ l’ incertitude de l’avenir  ma sœur JOSIANE a connu son mari un militaire stationné dans le village ; en mai 1962 à 18 ans je quittais mon ALGERIE menacé et expulsé  après une traversé en bateau ;arrivé à Marseille accueilli par la mère de mon beau frère Robert

Depuis ce jour en France  j’ai compris que c’était à moi de jouer…j’ai bossé, roulé après mon service militaire

Aujourd’hui  à 60 ans  en retraite et 45 ans après j’ai retrouvé mes amis d’AIN SEYNOUR  avec nos souvenirs ; comme quoi grâce à HENRI Que je remercie ‘avoir organisé  ces retrouvailles ; nous aurions pu disparaître sans se revoir

Finalement le temps fait bien les choses l’ALGERIE c’est bien lorsque l’on ne connaît pas d’autres choses ; d’autres endroits  je ne regrette rien  j’ai connu la France ; des pays NORDIQUE ou j’aurai temps aimé m installer

J’arrete ici mon histoire ; car je pourrai écrire un livre, mais je ne suis ni un écrivain ; ni un poète ; mais tout simplement un routier Français D’AIN SEYNOUR………